Avant 2018, le budget accordé à la présidence de la République s'élevait à 100 millions d'euros. Cette enveloppe est habituellement ventilée en quatre grandes catégories : les dépenses de personnel, les dépenses de fonctionnement, les déplacements présidentiels et les investissements.
Depuis l'année dernière, le budget a augmenté de 3 millions pour répondre aux enjeux importants en termes de sécurité, comme l'avait souligné Christophe Castaner, à l'époque porte-parole du Gouvernement. Il fallait débloquer de nouveaux fonds pour améliorer la sécurité du Président de la République et celle des systèmes informatiques.
Si la sécurité du Président est une priorité pour assurer la stabilité de nos institutions, toutefois, à la lumière des différents scandales des derniers mois, les Français sont en droit de se demander si, avant d'augmenter les crédits, il ne serait pas possible de chercher l'argent dans l'enveloppe existante, dont l'utilisation peut laisser perplexe. Déjà, en un an et demi, quelques scandales ont mis à mal la promesse d'Emmanuel Macron d'un nouveau monde et celle d'en finir avec les tambouilles politiciennes : on n'oublie pas facilement l'affaire Benalla et les nombreux avantages en nature accordés à ce dernier, comme l'ont rappelé d'autres collègues avant moi.