Bien qu'ayant entendu vos remarques, monsieur le ministre, je le défendrai tout de même, d'autant que, lorsque le Président de la République veut diminuer le nombre des parlementaires et donc diminuer le budget de l'Assemblée, il porte atteinte à la séparation des pouvoirs.
Cet amendement concerne le budget de la présidence de la République. Des efforts sont demandés aux Français, notamment aux retraités et aux plus modestes, à la fonction publique, aux collectivités territoriales : dans un contexte de redressement des comptes publics, rien de plus normal. Toutefois, un Français semble s'exonérer de l'effort collectif : le Président de la République. Si je compare l'actuel quinquennat avec celui du président Hollande, je rappelle que celui-ci, à son arrivée, avait baissé de 8 % le budget de l'Élysée, alors que l'actuel Président a décidé de l'augmenter l'année dernière. Or il se trouve que le budget de l'Élysée est un des plus élevés des chefs d'État et de gouvernement des grandes puissances, puisqu'il est bien plus élevé que celui de la chancellerie allemande, qui s'élève à 41 millions, que celui du palais de Buckingham, qui s'élève à 31 millions, ou même que celui de la Maison Blanche, qui est de 55 millions. Il nous semble donc possible de revenir à un budget de 100 millions d'euros.
Il n'est évidemment pas question de baisser les dépenses de sécurité : celles-ci sont légitimes et ne doivent pas être remises en cause. Cependant, il aurait été possible de privilégier un financement en interne, par une réduction des autres postes budgétaires.