Madame la députée, les conséquences de votre amendement seraient de ramener la dotation de la présidence de la République non pas à 100 millions, comme vous l'avez affirmé, mais à 97 millions. Si le montant de 100 millions a prévalu de 2012 à 2017, je rappellerai que les rapporteurs spéciaux de la mission « Pouvoirs publics » ont considéré dès 2015 qu'il était insuffisant. Je vous rappelle également que le contexte sécuritaire a évolué depuis cette date.
Vous proposez par ailleurs d'augmenter de 6 millions d'euros la dotation destinée à La Chaîne parlementaire pour faciliter sa transformation en un modèle de média global. Je ne reviendrai pas sur l'argument développé par M. le ministre. Comme vous, madame Pires Beaune, je soutiens pleinement cette évolution, qui permettra en effet de rapprocher le Parlement des citoyens, comme je l'ai dit tout à l'heure. Lors de son audition, le nouveau président directeur général de LCP m'a d'ailleurs exposé en détail la stratégie qu'il compte développer sur trois ans. Mes chers collègues, je vous invite tous à en prendre connaissance : c'est passionnant !
Il est possible que des redéploiements de crédits soient nécessaires, étant entendu que les perspectives de mutualisation de certains moyens, notamment avec Public Sénat, sont d'ores et déjà plus étayées. Comme je l'ai déjà dit, cette nouvelle stratégie doit s'accompagner de la recherche de nouveaux partenariats avec d'autres médias et acteurs proches de l'Assemblée nationale, comme l'INA ; elle doit aussi bénéficier d'un soutien plus affirmé de notre assemblée elle-même.
Les contrats d'objectifs et de moyens des chaînes parlementaires pour la période 2019-2012 sont en cours de finalisation. Ils ne sont pas tout à fait arrêtés à ce jour. Il serait donc prématuré de prévoir, le cas échéant, une augmentation de la dotation.
La commission des finances n'a pas examiné l'amendement no 517 mais à titre personnel, je lui donne un avis défavorable.