Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mardi 3 octobre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Oui, 14 000 et quelques. Avec 15 000 emplois d'un côté et 5 000 de l'autre, vous voyez bien que le rapport destructioncréation lié au verdissement de l'économie ne nous permet pas, là non plus, de crier cocorico ! D'ailleurs c'est un très mauvais signal envoyé aux entreprises étrangères. En effet, il faut voir plus large, au-delà des personnes directement concernées par ce texte. Pour une entreprise comme Vermilion, la France représente onze à douze ans de production, 25 % de l'activité et 90 millions de barils ; il y a un enjeu !

Quatrièmement, ce texte est un non-sens industriel. Nous sommes favorables à la fermeture des centrales à charbon car c'est la ressource dont il faut se passer en priorité si l'on cherche le meilleur ratio possible entre l'impact environnemental et le coût économique. Mais ces fermetures ont également un coût social et économique pour les territoires. Dans le même temps, on vote la loi sur la transition énergétique, avec des objectifs totalement fantasmagoriques en matière de filière nucléaire – et je sais que vous n'êtes pas loin de partager cette opinion, compte tenu de l'incertitude qui entoure le nombre des fermetures. Quoi qu'il en soit, on n'annonce pas de nouvelles créations de centrales nucléaires. Nous avons donc une filière nucléaire brumeuse, une filière charbon et une filière pétrole en cours de fermeture, et une filière gaz où cela ne sent pas très bon. Au plan industriel, monsieur le ministre d'État, il n'y a aucune visibilité pour les investissements, alors même que l'industrie ne représente dans notre pays que 20 % du PIB, contre 30 % en Allemagne. D'ailleurs, lorsqu'on parle de géants européens, il s'agit souvent de géants étrangers qui viennent racheter des entreprises en France.

Enfin, cinquièmement, monsieur le ministre d'État, ce texte est un non-sens car il est antisocial.

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