Je voudrais remercier M. Aubert d'avoir rappelé la déclaration d'Emmanuel Macron, car, à l'insu de son plein gré, il a souligné l'importance de ce projet de loi. En effet, ce texte permet d'en finir avec une forme de « et en même temps » entre, d'un côté, les grands objectifs et les engagements internationaux de la France sur le climat, et de l'autre, leur traduction concrète dans la politique énergétique, qui passe par l'organisation de la sortie des énergies fossiles.
Votre intervention a été, du début à la fin, marquée par une contradiction : si ce texte est seulement symbolique et virtuel, pourquoi parler de conséquences économiques et sociales catastrophiques ? C'est une contradiction dans votre raisonnement.
Par ailleurs, une motion de rejet revient à affirmer qu'il n'y a pas lieu de débattre ou que le texte n'est pas constitutionnel. Vous auriez eu bien du mal à prouver la seconde hypothèse, puisque le Conseil d'État a clarifié la situation. Que vous pensiez qu'il n'y a pas lieu de débattre m'inquiète davantage. On peut avoir des divergences sur les solutions proposées dans telle ou telle disposition ; mais votre motion de rejet préalable a une autre signification : elle tend à dire qu'il n'y a pas de problème de climat ni d'énergies fossiles. C'est pourquoi le groupe Nouvelle Gauche votera contre.