Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Séance en hémicycle du mardi 3 octobre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Djebbari :

En quelques mots, nous ne voterons pas cette motion de renvoi en commission, tout d'abord parce que ce projet de loi traduit, comme cela a été dit, un engagement international de la France, celui de l'accord de Paris. Pour parvenir aux objectifs qu'il fixe, il est dorénavant consensuel de considérer que nous allons devoir laisser 80 % des énergies fossiles de notre sous-sol là où elles se trouvent : tel est l'objet du présent projet de loi.

Ensuite, ce texte placera la France à l'avant-garde de la transition énergétique et, contrairement à ce qui a pu être dit par certains orateurs, il ne contribuera pas à l'affaiblissement de notre pays mais constitue bien une opportunité. Il n'est pas naïf de penser que ce projet de loi aura sur d'autres pays un effet d'entraînement. J'en veux pour preuve les deux exemples suivants.

Le premier a déjà été cité par M. le ministre d'État. Celui-ci s'était prononcé, dans le cadre du plan climat, sur l'arrêt de la production des véhicules essence et diesel, alors que beaucoup criaient que c'était impossible. Or, depuis, l'Inde et le Royaume-Uni, qui ne sont pas des petits pays, ont annoncé des mesures similaires.

Second exemple : en juin dernier, lorsque le Président Emmanuel Macron a lancé un appel invitant les chercheurs du monde entier à venir travailler en France sur la transition énergétique, beaucoup s'en sont gaussés. Or, aujourd'hui, plus de 250 candidatures, émanant pour la plupart de personnes extrêmement qualifiées, ont été reçues : l'attractivité de la France en la matière a donc été confortée.

Pour toutes ces raisons, nous pensons que ce projet de loi est adapté aux enjeux de la transition énergétique, car il traduit une vision et une exigence. La vision est celle de la transformation drastique de notre économie et de nos usages dans ce nouveau cadre. L'exigence, c'est celle de produire un texte à la fois exemplaire et responsable.

Le projet de loi qui nous est présenté cet après-midi, enrichi par le travail que nous avons pu mener en commission, ainsi que par les discussions que nous avons pu avoir avec le Gouvernement, est à la hauteur des enjeux. Nous ne voterons donc pas la motion de renvoi en commission.

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