Mon intervention ira dans le même sens que celle de M. Furst. Nous ne voterons pas cet amendement de M. Lachaud, pour deux raisons de principe. La première est que, comme l'a dit Mme le ministre, il existe en France un système de contrôle des ventes d'armement qui nous paraît efficient. En la matière, la politique est susceptible d'évolutions au cas par cas, mais qui doivent s'inscrire dans le cadre de ce mécanisme de contrôle.
La seconde raison de principe a été parfaitement exprimée par Laurent Furst. Nous sommes tous ici attachés, me semble-t-il, à l'autonomie stratégique de la France, mais celle-ci suppose que nous soyons en mesure de produire les armements majeurs dans notre pays – ou, parfois, en coopération bilatérale ou trilatérale. Il n'y a pas d'autonomie stratégique sans une industrie de défense, que l'on ne saurait faire vivre avec les seules commandes de l'armée française. Il faut donc aussi des ventes à l'exportation. Tenons-nous en là.