Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mardi 3 octobre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Pour commencer – cela en surprendra sans doute quelques-uns et quelques-unes ici – , je tiens à vous féliciter, monsieur le ministre d'État, au nom du groupe La France insoumise. L'interdiction de l'exploitation d'hydrocarbures au 1er janvier 2040 va de toute évidence dans le bon sens. Nous sommes conscients qu'il n'a pas dû être facile de défendre ces positions auprès du Gouvernement et que les pressions des lobbies ont dû être fort nombreuses.

Plusieurs de nos amendements ont d'ores et déjà été intégrés au texte lors de l'examen en commission. Nous vous sommes reconnaissants, monsieur le ministre d'État, d'être en cela moins dogmatique que votre collègue ministre du travail.

Certains, parmi ceux qui n'ont pas encore compris que le changement climatique et l'extinction des espèces sont les priorités absolues de notre temps, ont dénoncé le caractère inutile d'un texte qui ne serait que symbolique. Mais il est des symboles qui donnent à réfléchir de par le monde entier, et je crois que l'interdiction d'exploiter les hydrocarbures est de ceux-là. Dans de nombreux pays, c'est un enjeu décisif, pour les citoyens en lutte, de laisser le pétrole ou le gaz sous terre, d'autant plus à l'heure où 80 % des ressources d'hydrocarbures doivent impérativement y être maintenues si nous voulons que le XXIe siècle ne sombre pas dans un désastre. Avec l'exemple que vous leur donnez, ils pourraient trouver un point d'appui.

C'est aussi le moment de remercier les pays qui, d'une manière ou d'une autre, ont ouvert la voie. Je pense notamment au Costa Rica, qui, en 2014, a décidé d'un moratoire définitif sur l'exploitation du pétrole, …

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