Intervention de Valérie Thomas

Réunion du mercredi 24 octobre 2018 à 17h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Thomas :

Je voudrais commencer par saluer l'immense travail qui a été réalisé par notre collègue Quentin, ainsi que la très grande qualité de son rapport et de ses interventions dans le domaine de la défense en général. Il a travaillé sur la première année d'application et les premières traductions de la LPM, que nous avons examinée en commission au printemps dernier. Nous en mesurons chaque semaine l'importance au sein de la commission des affaires étrangères. La France apparaît comme la première des puissances à exhorter à la stabilité, au multilatéralisme et à la sauvegarde d'un ordre mondial apaisé.

De manière globale, l'augmentation du budget de la mission « Défense » suit la trajectoire établie par la LPM, et le Gouvernement respecte l'objectif fixé par le Président de la République qui est de consacrer 2 % du produit intérieur brut (PIB) à notre défense à l'horizon 2025. Je veux plus particulièrement souligner ce qui est désigné sous l'expression « Ambition 2030 » : il s'agit de redonner à notre armée sa capacité matérielle d'action. C'est une façon de la « réparer », comme vous l'avez noté. Il faut la réparer car, à bien des égards, nous ne pouvions plus prétendre être une puissance sans remédier à ce que l'on appelle les ruptures temporaires de capacité, qui handicapent fortement nos forces armées dans leur mission. À titre personnel, je suis satisfaite de voir les crédits d'entretien programmé du matériel augmenter de 8 % : je pense en particulier à l'Atelier industriel de l'aéronautique de Clermont-Ferrand.

Réparer consiste notamment à investir dans de nouveaux bâtiments et de nouveaux véhicules. Mais réparer, c'est aussi agir sur les conditions de vie de nos militaires, ce qui fait de la LPM une loi « à hauteur d'homme ». Nous ne pouvons que nous féliciter de l'augmentation des crédits en faveur de nos militaires et de leurs familles.

Vous avez attiré l'attention sur la présence militaire française en mer, qui est un enjeu majeur de sécurité. Il faut relever que la LPM 2019-2025 et ce budget pour 2019 ont choisi de remédier aux années d'abandon qui ont malheureusement conduit au lent déclin de ce secteur essentiel pour notre sécurité. Il faudrait très probablement faire plus, mais il faut souligner que les efforts étaient nécessaires dans tous les secteurs.

Vous avez conclu votre présentation en insistant sur l'impérieuse nécessité de penser notre défense dans le cadre d'une vision européenne. Nous ne pouvons être qu'en accord avec vous. C'est bien ce chemin que suivent le Président de la République et le Gouvernement.

Il y a une cohérence globale dans notre action : les investissements dans le matériel et leur entretien, pour les hommes et leurs conditions de vie, dans la présence en mer et dans la dissuasion garantissent notre puissance et nos positions diplomatiques. Le groupe La République en Marche est en accord avec la trajectoire et l'ambition de la LPM. Nous nous prononcerons en faveur des crédits budgétaires pour 2019 de la mission « Défense » qui en sont la première traduction.

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