Au nom du groupe Les Républicains, je m'associe aux compliments adressés à notre rapporteur.
Je ne reviens pas sur les instruments financiers et les assurances puisque la question a déjà été posée. Mais j'aimerais savoir ce que pense notre rapporteur des personnels des ambassades, mais aussi des conseillers du commerce extérieur. Pensez-vous, monsieur le rapporteur, qu'ils ont une utilité, qu'ils remplissent leur mission ? Il faut bien reconnaître que le déficit de notre balance commerciale est structurel depuis quasiment quarante ans. On se souvient de Michel Jobert, confronté à un déficit considérable, qui voulait arrêter les ordinateurs japonais à Poitiers. C'est un problème lancinant.
On en revient toujours à la nécessité de chasser en meute et d'aider nos PME et TPE à développer leurs exportations. Dans ce domaine, certains semblent savoir bien mieux faire que nous, à commencer par l'Allemagne et l'Italie. S'agissant des produits alimentaires, j'ai fréquenté des foires et des salons internationaux en Extrême-Orient. Pour les vins et les eaux-de-vie, les exposants français ont chacun leur petit stand. Les Italiens ont un stand unique sous la bannière « Eataly ». Le jeu de mots peut sembler anecdotique, mais il est révélateur d'astuces plutôt porteuses.
Nous sommes évidemment favorables à l'idée d'un ministère du commerce extérieur. Je remarque qu'au cours de cette seule séance, nous avons créé au moins deux ou trois ministères. Ce matin, nous avions déjà fait de même. Tous les candidats proclament qu'ils veulent faire le XV de France qui gagne et on se retrouve avec trente ou quarante ministères. Il faut raison garder. À une époque, il y avait des directions régionales du commerce extérieur, dépendant de la direction des relations économiques extérieures (DREE) dans les préfectures. Que deviennent-elles ? Sont-elles encore actives à l'heure des grandes régions ?