L'aide technique est souvent basique. Ainsi, dans les pays francophones, certains instituteurs ne maîtrisent pas la langue française...
Vous m'interrogez sur l'articulation des aides européenne et française. J'ai pu le constater dans certains pays africains, la coordination est efficace et il n'y a ni concurrence ni opposition. S'agissant d'autres fonds, je ne serai pas aussi affirmatif – on a souvent affaire à de grosses machines. Je m'y pencherai au fur et à mesure de mes rapports.
Avec le Brexit, les Anglais vont réduire leur aide au développement. Actuellement, nous sommes derrière les Anglais, les Turcs et à peu près tout le monde en termes d'aides directes, même en comptabilisant nos propres zones de souveraineté ! L'effort n'est donc pas illégitime. Mais, monsieur Ledoux, on ne peut pas demander un effort aussi considérable à nos compatriotes – le plus gros effort de ce budget – et laisser certains pays refuser d'accueillir leurs ressortissants lorsqu'on les expulse. C'est le cas des Maliens, alors que les Nigériens ont progressé en la matière. C'est donc la preuve qu'on peut progresser !