Intervention de Hubert Wulfranc

Réunion du mardi 23 octobre 2018 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Je ne vais pas revenir sur la fiscalité « verte », si je puis dire, en matière de transition pour la politique des transports, puisque le groupe de la Gauche démocrate et républicaine a multiplié les propositions – qui, d'ailleurs, je l'observe, sont reprises dans maintes contributions de mes collègues. En revanche, je resterai dans le périmètre du budget et dans la perspective de la loi qui se profile dans quelques mois.

Malgré le signe que vous avez récemment envoyé en annonçant l'abandon du projet d'autoroute Lyon-Saint-Étienne, vous confirmez votre soutien à d'autres nombreux projets d'infrastructure autoroutière ou de contournement autoroutier dans différentes régions de notre pays. Cette dizaine de projets représente à l'heure actuelle environ 2 milliards d'euros d'investissements. Selon nous, loin de résoudre les problèmes de congestion, ces nouveaux projets routiers et autoroutiers aggravent les problèmes, contribuent à l'artificialisation des sols et engendrent une hausse du trafic routier. Certains de ces projets se heurtent d'ailleurs à des résistances légitimes au titre de leurs conséquences négatives sur la santé, sur l'environnement et sur l'aménagement local du territoire. Et pour ce qui est de leur montage économique, ces projets continuent de faire la part belle au privé, avec des projets à péage qui sont autant d'obstacles à la mobilité du quotidien et d'atteintes au pouvoir d'achat. Sans compter que tout l'effort financier qui sera consenti pour ces projets ne le sera pas pour d'autres modes de transport.

La rénovation du réseau routier et du réseau ferré nécessiterait une contribution largement plus avant de l'État, car nous savons les urgences – je ne vais pas y revenir. J'ajoute le fluvial, notamment le fluvial de petit gabarit qui présente un avantage majeur en matière de desserte de certaines de nos régions, et qui mériterait une contribution de l'État nettement plus importante.

Quant au vélo, cela a été dit, l'engagement du Gouvernement se situe bien en deçà des nécessités du moment pour ce mode de déplacement doux.

Encore un mot, si vous le voulez bien, sur les trains de nuit. Vous avez été alertée de décisions relatives à la fin de circulation de voitures tout à fait confortables de trains de nuit à compter de fin 2019. Ces trains ont été perturbés par un sous-investissement massif. Quelles sont, aujourd'hui, vos intentions en matière de rénovation des trains de nuit ?

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