Je me réjouis que vous ayez bien saisi le fait que nous mettons l'accent sur ces valeurs. Ces thèmes nous préoccupent de près. La Roumanie compte un très grand nombre de citoyens qui travaillent à l'extérieur du pays et ont migré pour des raisons économiques – 1,2 million en Italie, 85 000 en France –, ce qui nous contraint à avoir une composante sociale dans nos approches des sujets. Il y a beaucoup de situations où les droits de nos compatriotes ne sont pas respectés, que ce soit du fait d'une méconnaissance de leur part ou de la mauvaise foi de la part de ceux qui les embauchent. Il est important pour nous de soutenir les Roumains à l'étranger. Le Parlement roumain est souvent saisi de ces questions, tout comme de l'attitude des États qui accueillent les citoyens roumains. Par exemple, l'Autriche a décidé que les allocations seraient alignées sur le niveau de vie du pays d'origine – même chose au Royaume-Uni pour les étudiants. Pour nous, il s'agit de discriminations. J'ai évoqué ce point avec Michel Barnier, rencontré à Bucarest, qui m'a indiqué qu'il faudrait que l'on ait une approche commune vis-à-vis des conditions offertes par le Royaume-Uni à ceux qui y travaillent et y étudient sans être ressortissants de ce pays. Nous avons eu aussi des discussions intéressantes sur la mobilité et l'apprentissage. La mobilité et l'éducation au niveau européen sont des thèmes qui pourront s'ajouter à ceux que nous avons abordés jusqu'à présent. Je pense que nous avons eu raison d'envoyer des délégués sur ces questions spécifiques auprès de chaque pays.
Beaucoup de nos travailleurs à l'étrangers sont mal informés ou insuffisamment éduqués pour connaître leurs droits et c'est pour cela qu'il y a des abus. Ce sont des situations qui nécessitent une attention accrue, d'autant plus que cela peut aussi avoir un impact sur la perception des citoyens roumains à l'étranger. La gestion de ce sujet par la France est très importante pour nous.