Intervention de Marie-Christine Dalloz

Réunion du mercredi 31 octobre 2018 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Madame Louwagie, je vous remercie pour ce rapport qui éclaire les crédits de la santé sous un autre angle que le PLFSS.

On finira, un jour, par parler de scandale à propos de la Dépakine : absence d'indemnisation pendant des années, 30 000 enfants, et autant de familles, victimes de cette molécule... On ne peut que s'interroger lorsqu'on sait, par ailleurs, que les crédits alloués à la prévention santé baissent de 10 millions d'euros. Vous indiquez, dans votre rapport, que seulement quinze victimes seront indemnisées à la fin de 2019, soit une infime proportion des familles concernées. C'est une question morale. Comment ces familles, souvent démunies, dont un enfant souffre d'un handicap, peuvent-elles remplir un dossier de 800 pages ?

Par ailleurs, vous soulignez, à juste titre, l'absence de lien entre la politique migratoire, d'une part, et l'AME et ses conséquences sur les autres budgets, notamment celui de l'assurance maladie, d'autre part puisque l'État a, vis-à-vis de celle-ci, une dette qui est actuellement de 50 millions d'euros et qui devrait, selon vous, doubler d'ici à la fin de l'année. Attention à cet effet « boule de neige » : on va très vite arriver à des niveaux qui ne seront plus soutenables par l'assurance maladie. Cette sous-budgétisation est donc dangereuse. Certes, la majorité actuelle n'a pas plus envie que la précédente d'afficher la réalité des chiffres de l'AME. Mais il faudra bien assumer le coût de notre politique migratoire dans le domaine de la santé.

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