Il s'agit de transformer la profession de visiteur médical. Aujourd'hui, ce qui est délivré par les visiteurs médicaux n'est pas une information. Nous ne leur reprochons pas à titre individuel un manque d'éthique : ils font ce qui leur est demandé par ceux qui les paient, c'est-à-dire l'industrie pharmaceutique. On ne délivre pas aux médecins une information fiable puisque, d'après la revue Prescrire, trois fois sur quatre les effets indésirables du produit sont passés sous silence et les contre-indications ne sont évoquées que partiellement. Il est nécessaire de faire en sorte que celui qui rend visite aux médecins et vient les informer sur le marché du médicament ne soit plus payé par l'industrie en fonction de ce qu'il arrive à vendre mais par la puissance publique pour aller informer les médecins sur le bon usage et les contre-indications du médicament. Je pense en particulier aux antidépresseurs.