Vous assurez vouloir sortir des énergies fossiles, mais vous autorisez des explorations dans les eaux territoriales de la Guyane. Vous parlez de la transition énergétique, mais vous ne consacrez à cet objectif politique qu'une modeste part des 3,7 milliards que la hausse du prix des carburants rapportera à l'État, le reste étant reversé au budget général.
Le compte d'affectation spéciale « Transition énergétique » progresse seulement de 1,3 %, en dessous de l'inflation.
Vous prétendez qu'il faut accompagner la transition, mais vous maintenez des montants beaucoup trop bas de prime à la conversion, vous refusez de réduire la TVA sur les véhicules propres, vous refusez que le chèque énergie soit utilisé pour le carburant, vous excluez les portes, fenêtres et volets isolants du crédit d'impôt pour la transition énergétique, vous enterrez les territoires à énergie positive pour la croissance verte.
Vous parlez des énergies renouvelables, mais vous vous apprêtez à mettre en concurrence nos barrages hydroélectriques. Cela fait beaucoup trop de mauvais signaux.
Monsieur le ministre, je vous poserai une seule question, celle de la redistribution des moyens. Ne croyez-vous pas qu'il faille affecter la totalité de ces nouvelles recettes à la transition, qui sera alors positive et non punitive ?