Cela dit, j'essaie de tirer de cette expérience quelques enseignements pour mes fonctions de député aujourd'hui. Je sais aussi que, si l'on veut mener une transformation à bien, comme le ministère de l'intérieur s'y est engagé, il faut faire preuve de détermination, tout en restant à l'écoute.
Le programme de dématérialisation des demandes de titre, monsieur Habib, a été engagé par la majorité à laquelle vous apparteniez, et nous entendons le mener à son terme. En 2018, on a observé certains dysfonctionnements, notamment au niveau de l'ANTS – Agence nationale des titres sécurisés. Ils tiennent peut-être aussi à la relative brièveté des délais, laquelle n'a pas permis de prendre en compte toutes les difficultés. Le système est également un peu complexe : la dématérialisation gagne en général à s'accompagner d'une simplification, ce qui n'a pas été le cas en l'occurrence.
Ces dysfonctionnements ont conduit le ministère de l'intérieur à prendre un certain nombre de mesures pour organiser un accueil dans les préfectures, alors que celles-ci avaient été redimensionnées pour accueillir les étrangers. J'ai pu constater dans mon propre département que beaucoup de personnes, qui se rendaient en préfecture pour demander des explications sur des procédures en principe dématérialisées, étaient en réalité prises en charge par des personnels vacataires installés dans le cadre d'un service civique.
Le dispositif s'est progressivement amélioré ; si bien qu'à la fin de l'année, les délais sont devenus comparables à ceux observés précédemment. Par rapport à la première moitié de 2018, le stock a aussi diminué. Il me paraît donc sage de considérer que ce dispositif est désormais fonctionnel et qu'il couvre l'ensemble du territoire.