Nous l'avions alors soutenue, parce qu'il était nécessaire de redresser le nombre des recrutements. Cette dynamique doit se poursuivre. C'est pourquoi nous avons engagé un plan de recrutement de 10 000 personnes supplémentaires dans les forces de police et de gendarmerie, sur lequel nous allons nous retrouver. Certes, on pourrait envisager 12 000 ou 14 000 emplois supplémentaires, mais nous nous heurterions à deux difficultés. Premièrement, il faut tenir compte des contraintes budgétaires. Rappelons que la croissance du budget de 3,5 %, comprenant une forte progression de la masse salariale – qui est l'élément prépondérant du budget du ministère de l'intérieur – est loin d'être négligeable. On peut certes considérer que ce domaine pourrait être encore plus prioritaire – c'est ce à quoi je faisais allusion en parlant de « M. plus ». Mais il faut avoir à l'esprit une deuxième limite : compte tenu des départs à la retraite de l'année prochaine, et du volume de recrutements de 1 802 policiers, complétés par un certain nombre de gendarmes, pour arriver au chiffre de 2 500 – je réponds ainsi par anticipation à un autre de vos amendements, monsieur Habib – , ce sont 4 477 élèves qu'il va nous falloir former l'année prochaine. Nous sommes donc limités par la capacité des écoles.