Mais surtout – ce n'est pas la peine de lever les bras au ciel, monsieur Bernalicis – , nous devons veiller à la sélectivité du recrutement. Il nous faut certes offrir des conditions de formation initiale optimales – nous le faisons, et nous devons continuer à le garantir – mais aussi assurer un niveau de sélectivité approprié au concours de gardien de la paix. Quand on a à l'esprit qu'il va falloir recruter, l'année prochaine, près de 4 500 futurs gardiens de la paix, on sait que la question de la sélectivité va se poser. Ce n'est pas une réponse budgétaire que je vous apporte, mais celle que me font les professionnels. Certes, il y a certainement des gens qui sont plus professionnels que les professionnels – cela me rappelle un film auquel, pour ma part, je n'ai jamais rêvé de participer. Si nous partageons un même objectif, nous devons aussi prendre en compte l'enjeu de la formation et de la sélectivité, tout comme la contrainte budgétaire : vos amendements entraîneraient en effet une dépense supplémentaire de 128 millions. Dans un budget qui connaît déjà une forte dynamique, je me dois de vous dire que l'exercice que vous proposez n'est pas simple. C'est la raison pour laquelle nous sommes défavorables à vos amendements.