Comme l'affaire est juteuse, ce genre de réseau refleurit en très peu de temps. C'est compréhensible : pour un tel réseau, ce sont entre 2 500 et 3 000 personnes qui paient leur place au moins 200 euros, soit un pactole de 600 000 euros constitué en exploitant la misère humaine.
Et devinez ce que l'on a trouvé dans les bus, mes chers collègues ? Des documents servant à compléter les demandes d'asile ! J'ai eu l'occasion tout à l'heure d'indiquer les activités auxquelles se livrent certains de ces demandeurs d'asile, si on peut les appeler ainsi.
Dans l'Hérault, au même moment, des Ivoiriens se faisant passer pour des mineurs – moyenne d'âge : entre vingt-cinq et trente ans – ont été arrêtés. L'enquête qui a suivi a démontré que l'activité de cette filière ne se résumait pas à la fourniture de faux documents, mais consistait également à organiser le transit des migrants via la Libye et l'Italie, comme l'a indiqué le magistrat chargé de l'affaire.
Si les chiffres sont encourageants, avec plus de 300 filières démantelées en 2017, il ne faut pas pour autant baisser la garde et renoncer à se donner davantage de moyens pour lutter contre la traite des êtres humains et pour la protection de nos frontières. Tel est le sens de l'amendement.