Il porte sur un sujet tout différent. Au mois d'août 2017, l'Union des policiers nationaux indépendants lançait un concours de photographie visant à dénoncer l'état déplorable de certains locaux où travaillent nos policiers. Cette démarche légère, plus ou moins humoristique, soulève un problème bien réel.
Présence de blattes et de cafards, peinture écaillée en raison de fuites d'eau, sanitaires insalubres, installations électriques plus ou moins aux normes, et j'en passe : les nombreuses photographies diffusées en disent long sur les conditions de travail des hommes et des femmes qui pourtant s'engagent afin d'assurer quotidiennement notre sécurité.
Notre ancien ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, avait affirmé que ce problème serait traité. Le budget alloué à la sécurité a en effet été augmenté. Concrètement, pourtant, les moyens ne sont toujours pas au rendez-vous. J'étais hier à Marsillargues, dans l'Hérault, où je participais avec plusieurs autres députés du département à une réunion organisée par le syndicat Alliance-Police nationale. Il faut bien constater que les conditions de travail des policiers demeurent indignes de leur engagement quotidien au service des Français.
J'en donnerai quelques exemples. Depuis le début de l'année, le commissariat d'Agde n'a reçu qu'un seul pot de peinture afin de remettre en état ses locaux. Le reste des moyens qui lui ont été fournis a été pris en charge par la mairie. Le parking du commissariat de Montpellier n'est pas équipé d'un système de vidéosurveillance. Des vols y ont été commis à plusieurs reprises – un comble ! Je vous fais grâce de l'état du commissariat de Béziers, où des travaux de rénovation et d'extension devraient en commencer…