Intervention de David Habib

Séance en hémicycle du mercredi 7 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission Économie (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Madame la ministre, je vous ai trouvé très habile. Il a suffi que vous utilisiez le terme de « régionalisation » pour que Paul Molac soit immédiatement séduit par votre propos. Pourtant, le connaissant un peu, je pense qu'il est, comme nous tous, très inquiet de la suppression du FISAC.

Si la région Bretagne est très attentive aux réalités économiques, savez-vous combien de personnes s'occupent du développement économique au sein de la région Nouvelle-Aquitaine que vous avez citée, madame la secrétaire d'État ? 400 personnes ! L'idée que les régions pourraient être plus efficaces que l'État, y compris en matière de développement économique, est fausse. Une bureaucratie s'y est installée et elle a rendu plus complexes les relations entre les acteurs économiques et la puissance publique.

Mon département des Pyrénées-Atlantiques, le plus beau, compte deux opérations coeur de ville. Dans ma circonscription, plus de quarante communes ont bénéficié de crédits du FISAC depuis que je suis député. Ce n'est pas du saupoudrage, à moins de considérer que les ministres qui vous ont précédée – je pense à Laurent Fabius et à Manuel Valls qui sont venus inaugurer des projets – favorisaient le saupoudrage. C'est impensable, me direz-vous.

Plutôt que de nous proposer un saut dans l'inconnu – la création d'une agence qui peut avoir un intérêt mais dont je ne connais pas encore les contours, ni financiers, ni en termes de personnel – et de remplacer quelque chose qui fonctionne bien par un dispositif flou, comme vous l'avez fait depuis 2017 – nous avons tous en tête la réserve parlementaire à laquelle s'est substitué le fonds de développement pour la vie associative – , pour une fois, madame la ministre, faites preuve de modestie et attendez de savoir ce qu'il est possible de réaliser !

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