Madame la secrétaire d'État, le jargon technoïde de Bercy devrait être banni de cet hémicycle. Quand vous parlez de « recentrage », il faut entendre « diminution de moyens » : c'est beaucoup plus simple et tout le monde comprend mieux.
Je suis désolée mais il y a une forme d'hypocrisie dans ce débat. Dominique Potier l'a dit, un autre collègue l'a dit, une commission d'enquête – pas une mission d'information – a été créée suite aux dysfonctionnements qui ont eu lieu chez Lactalis. Elle a considéré, en conclusion de ses travaux, que la DGCCRF devait s'emparer de nouvelles missions. Votre ministre de tutelle, Bruno Le Maire, a accepté ces conclusions, et vous diminuez les moyens dont elle disposera ! Vous « recentrez », pour utiliser le sabir bien technoïde de Bercy. Or, « recentrer », cela signifie diminuer les moyens de la DGCCRF !
Nous soutenons, évidemment, l'amendement de notre collègue Moreau et l'idée que, sur des sujets aussi importants que la sécurité alimentaire, l'État doive être présent. En l'occurrence, vous diminuez son rôle ! Jean-Baptiste Moreau a rapporté la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous. Il a travaillé sur toutes ces questions et vous balayez tout cela d'un revers de la main !
Madame la secrétaire d'État, ne parlez pas de recentrage ; assumez la baisse des moyens de la DGCCRF quand nous considérons que, sur un sujet aussi important, ses missions doivent être élargies et ses moyens, conséquemment, augmentés.