Cet amendement tend à donner une place plus importante à la prévention primaire et à l'éducation à la santé, notamment pour les plus jeunes. Il prévoit pour cela la création d'un nouveau programme, afin notamment de favoriser le déploiement, grâce à un financement pérenne, du parcours éducatif de santé – PES – sur tout le territoire. Il faut lutter contre les deux inégalités de destin : l'éducation et la santé.
Le plan « priorité prévention : rester en bonne santé tout au long de la vie », présenté au mois de mars 2018, prévoyait des financements supplémentaires pour le parcours éducatif de santé, étape indispensable de la promotion de la santé, d'environ 34 millions d'euros pour les années 2018 à 2022. L'objectif de cet amendement est donc d'aller dans votre sens en vous permettant d'amplifier l'effort consacré au PES.
En commission, vous avez dit, madame la ministre, que la prévention pouvait être confiée aux soignants et relevait du budget de la sécurité sociale. C'est vrai pour la prévention secondaire et tertiaire ; mais le champ de la prévention primaire, c'est-à-dire l'éducation à la santé et la promotion de la santé, est beaucoup plus vaste : il embrasse la santé, mais aussi le sport, l'alimentation, et au-delà, tous les déterminants individuels et collectifs – l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons…
Plus on agit tôt, mieux c'est. J'ai évoqué en commission les mille premiers jours de l'enfant. Il faut aussi, dès les toutes petites classes, faire la promotion de la santé.