Nous notons ainsi 50 millions d'euros pour financer 5 000 aides au poste supplémentaires dans le cadre de l'IAE – insertion d'activité économique – , soit au total 920 millions pour 134 000 aides au poste, afin d'atteindre avec le plan pauvreté 1,7 milliard d'euros et 230 000 aides au poste, ce qui est un investissement inédit dans ce secteur au service des plus précaires. Et, afin de tenir compte des spécificités territoriales, ces fonds ainsi que ceux destinés aux contrats aidés sont fusionnés dans un fonds d'inclusion dans l'emploi qui permettra une fongibilité des crédits de ces deux dispositifs.
S'agissant des emplois francs, destinés à aider les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville – QPV – , la montée en puissance de cette expérimentation se poursuit avec 25 000 contrats de plus.
Dernier exemple, et non des moindres, le plan d'investissement dans les compétences – PIC – , dont je rappelle qu'il représente près de 15 milliards d'euros sur cinq ans, va permettre de déployer dès 2019 3 milliards d'euros sur la mission « Travail et emploi », avec 100 000 nouvelles entrées en garantie jeunes, des parcours de formation sur les secteurs en tension ou encore l'accompagnement des personnes éloignées de l'emploi dont 1,3 million de jeunes sans diplôme ni qualification.
De son côté, l'apprentissage bénéficie de la nouvelle aide unique, ciblée sur les entreprises de moins de 250 salariés et sur certains apprentis, d'un montant de 902 millions d'euros.
Quant au dispositif de soutien à la reprise ou à la création d'une entreprise, dénommé ACCRE – aide à la création ou à la reprise d'une entreprise – et autrefois réservé aux chômeurs, il est élargi à l'ensemble des créateurs ou repreneurs d'entreprise.
Je termine en mentionnant la progression remarquable des crédits en faveur des travailleurs handicapés, destinée à réduire le taux de chômage des personnes en situation de handicap, deux fois plus élevé que celui de l'ensemble de la population active. Le Gouvernement a engagé une transformation profonde de cette politique, grâce à une simplification de l'obligation d'emploi et une refondation de la politique d'offre de service. Près de 400 millions d'euros viendront, dès 2019, accompagner cet engagement.
Le budget de la mission « Travail et emploi » étant un budget efficace, de progrès, qui permettra de dépenser mieux, je vous invite à le voter.