Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure spéciale, monsieur le rapporteur pour avis, mes chers collègues, le budget pour 2019 de l'emploi et de la formation professionnelle poursuit l'effort de transformation engagé depuis près d'un an et demi en termes d'emploi, de formation professionnelle et d'apprentissage. Je tiens à souligner qu'il s'agit là d'un budget responsable et ambitieux, qui illustre parfaitement les engagements pris par le Président de la République, engagements concrétisés par les différentes actions du Gouvernement en faveur de l'emploi durable.
Les chiffres actuels sont d'ailleurs encourageants, avec une baisse significative du chômage lors des douze derniers mois et une augmentation de 10 % du nombre d'embauches en CDI en un an, fait nouveau qui mérite d'être souligné.
Nous devons cependant poursuivre la lutte contre le chômage de masse, dont je rappelle qu'il met à mal la cohésion de notre société. Aussi le projet de budget met-il en musique la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel que nous avons votée l'été dernier. Celle-ci reflète une volonté politique forte et assumée visant à replacer les individus et les entreprises au centre du système, notamment grâce à la mise en place du compte personnel de formation en euros et au plan d'investissement dans les compétences, doté d'un budget de 15 milliards d'euros sur cinq ans.
Oui, nous, membres du groupe majoritaire, nous nous réjouissons des choix politiques et stratégiques dont procède le projet de budget ! Celui-ci – il faut le préciser – s'affirme en faveur des plus fragiles : les personnes peu ou pas qualifiées. Oui, l'investissement massif et jamais égalé dans les ressources humaines, dans l'emploi et surtout dans les compétences ainsi que dans l'insertion des personnes vulnérables illustre parfaitement notre politique sociale !
À nos collègues qui affirment, sur certains bancs, qu'il s'agit là de simples déclarations d'intention, je réponds qu'il s'agit bel et bien d'actions concrètes et courageuses. En effet, sur les 15 milliards prévus dans le cadre du PIC, dont l'objectif est la formation d'un million de demandeurs d'emploi peu qualifiés et d'un million de jeunes décrocheurs au cours du quinquennat, 3 milliards sont fléchés dans le projet de budget pour 2019, ce dont on ne peut que se réjouir.
Dans le même cadre, grâce au dispositif « 100 % inclusion » – dont les premiers lauréats de l'appel à projets viennent d'être désignés – , 200 millions d'euros seront exclusivement dédiés, tout au long du quinquennat, au financement de projets consacrés aux publics les plus éloignés de l'emploi. En outre, en cohérence avec le plan pauvreté, le projet de budget pour 2019 permettra à 10 000 personnes supplémentaires de bénéficier de l'insertion par l'activité économique.
Par ailleurs, le projet de budget renforce l'emploi inclusif en permettant à 10 000 personnes en situation de handicap supplémentaires d'être embauchées dans des entreprises adaptées. S'agissant des contrats aidés, le projet de budget prévoit le financement de 100 000 nouveaux contrats, concentrés dans le secteur non-marchand, auxquels il faut ajouter les contrats prescrits dans le cadre de l'accompagnement des élèves en situation de handicap, dont le nombre s'élevait en 2018 à 45 000. Bien entendu, ils seront reconduits, et désormais financés par le ministère de l'éducation nationale.
Par ailleurs, les dispositifs donnant d'excellents résultats sont reconduits ou perfectionnés, notamment la garantie jeunes, qui sera généralisée au profit de 100 000 bénéficiaires, ainsi que les écoles de la deuxième chance, qui bénéficieront de 12 000 places conventionnées. En outre, le projet de budget soutient les expérimentations innovantes, notamment le dispositif « territoires zéro chômeur de longue durée », qui bénéficiera de 22 millions d'euros de crédits, ainsi que les emplois francs.
Le projet de budget pour 2019 prend en compte les réalités socioéconomiques des territoires comme les besoins des entreprises, notamment grâce aux pactes pluriannuels qui seront signés avec les régions dans le cadre du PIC. Compte tenu de ces observations, ma conclusion est sans équivoque : le projet de budget est bien en cohérence avec la politique de l'emploi défendue par le Gouvernement !