Par ailleurs, une réflexion est engagée sur l'évolution du financement des missions locales. C'est un sujet que j'évoque souvent avec les présidents des conseils régionaux ou départementaux, les maires, les présidents d'intercommunalités, qui président fréquemment les missions locales : beaucoup d'entre eux considèrent, comme l'État, que nous pouvons faire mieux, que nous pouvons mieux choisir nos objectifs et mieux cibler les moyens, que nous pouvons réussir à aller chercher plus de jeunes invisibles qui ne viennent pas aux missions locales, que nous pouvons mieux articuler l'action de celles-ci avec celle de Pôle emploi – pour le volet emploi, qui n'est pas seul, puisqu'il y a aussi une prise en considération globale des problèmes, avec des volets santé et logement.
Nous souhaitons qu'en 2019, les circuits financiers soient globalisés pour avoir une vraie discussion avec les collectivités territoriales, afin que les missions locales tiennent encore mieux leur rôle. Je ne dis pas qu'elles ne le remplissent pas ; mais nombre de jeunes ne sont pas aujourd'hui couverts par les missions locales, et cela montre que des approches différentes sont nécessaires, en particulier une approche budgétaire plus contractuelle, plus centrée sur les objectifs.