Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du vendredi 9 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission travail et emploi (état b)

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Monsieur Cherpion a utilisé le terme d'insincérité. Je rappelle – la mémoire, c'est important – que le gouvernement précédent avait programmé une baisse très importante du volume de contrats aidés mais que, dans les faits, il en a consommé un très grand nombre. Pourquoi nous sommes-nous retrouvés dans cette situation assez brutale – je le reconnais – pour les associations l'année dernière ? Sous l'effet conjugué d'une sous-programmation et d'une sur-consommation, ce qui nous a d'ailleurs obligés à ajouter 40 000 contrats aidés en catastrophe l'été dernier.

Quant à ceux, sur d'autres bancs, qui s'inquiètent aujourd'hui alors qu'ils proposaient lors de la campagne présidentielle la suppression pure et simple des contrats aidés, je leur dis qu'il faut avoir un peu de mémoire.

Sur le fond, nous avons voulu transformer les emplois aidés en PEC afin que ces contrats soient entièrement et uniquement au service des demandeurs d'emplois les plus éloignés de la qualification.

Cela fait vingt ou trente ans, en France, que nous savons que ce qui marche, ce qui est efficace, ce qui aide les gens à retrouver la dignité et le chemin vers l'emploi, c'est le triptyque situation de travail, formation et accompagnement. C'est ce que nous voulons faire avec les parcours emploi compétences.

Nous avons effectivement constaté une différence : nous avions programmé 200 000 parcours emploi compétences dans le budget pour 2018, mais la demande n'a été que de 100 000 – 130 000 auxquels il convient de retrancher les 30 000 contrats pour les auxiliaires de vie scolaire.

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