Je me réjouis que M. Cherpion et M. Viry qui, pendant la dernière campagne présidentielle, proposaient de les supprimer, soient désormais comme moi convaincus de la nécessité de contrats aidés et de parcours emploi compétences. Beaucoup sur ces bancs ont dit l'année dernière qu'on les supprimait, ce qui a suscité une véritable angoisse alors qu'il n'a jamais – je dis bien jamais – été question de les supprimer, seulement de les calibrer, de façon qu'ils soient bien au service des demandeurs d'emploi, et non des employeurs. Ces contrats visent à accompagner les demandeurs d'emploi ; leur objectif ne peut être d'aider les collectivités locales, les associations ou les structures privées – c'est d'ailleurs pourquoi nous les avons totalement supprimés dans le secteur marchand.
Aujourd'hui, notre priorité est l'accès qualitatif, la formation, l'accompagnement social et c'est bien parti en ce sens. On a prévu un rythme de croisière qui correspond à la réalité. Si la réalité avait été différente, si des employeurs nous avaient dit qu'ils étaient capables en qualité d'en accompagner davantage, je vous en aurais proposé davantage dans le budget. Je ne veux pas aujourd'hui pousser à nouveau la machine pour refaire du chiffre, comme à une époque on a poussé les associations, les collectivités, les préfets à faire du chiffre, eux-mêmes le reconnaissent. Je peux vous dire qu'à cette époque on ne se souciait guère du résultat pour les demandeurs d'emploi.
Aujourd'hui je refuse de pousser les feux. Je préfère privilégier l'aspect qualitatif. Évidemment si, en plus de tout ce qui est fait dans les quartiers prioritaires de la ville, on savait faire tout en ne perdant pas de vue cette préoccupation qualitative, on regarderait s'il existe des marges en gestion, mais je ne prendrai pas le risque d'augmenter un chiffre qui redonnerait le signal que tout est ouvert sans accompagnement qualitatif. C'est notre responsabilité collective de faire de ce dispositif qu'il marche et qu'il aide à retrouver durablement un emploi.