Dans un monde idéal, madame la ministre, il n'y aurait pas de contrats aidés, nous sommes à peu près tous d'accord sur ce point même si nos avis divergent sur l'utilité et la manière de faire.
Il est quand même compliqué de réduire drastiquement le nombre de ces contrats – lesquels, quel que soit le nom qui leur ait été donné, ont toujours comporté un objectif de formation, plus ou moins atteint selon les périodes – dans une France qui conserve un chômage de masse extrêmement important.
Je sais bien que certains préfets, comme probablement certains ministres, poussaient à recourir aux contrats aidés, qu'il y avait beaucoup de laxisme dans le recrutement et peu de sérieux dans les formations qui étaient proposées – quand elles l'étaient. Mais cette « politique du chiffre » était liée à une situation économique très différente.
La situation actuelle est bien meilleure même si le chômage reste extrêmement élevé. Que vous recentriez les contrats aidés sur un parcours vers l'emploi et l'acquisition de compétences, soit mais il faut quand même aider un certain nombre d'employeurs à recourir à ce type de contrats. L'intérêt de la personne employée est évidemment prioritaire mais il faut aussi aider les employeurs. Améliorer la prise en charge de cet emplois est à mon avis absolument nécessaire.
On pourrait discuter longtemps de l'objectif chiffré mais ce que critiquaient essentiellement Les Républicains, c'était la brutalité et la violence de la réduction du nombre de ces contrats aidés alors que le chômage ne baissait pas à la même vitesse.