Je pense que nous partageons la même conviction. Je crois beaucoup à l'insertion par l'économique ainsi qu'aux entreprises adaptées comme marchepied permettant de reprendre confiance en soi, d'être placé en situation de travail, d'acquérir une formation et de bénéficier d'un accompagnement vers l'emploi. Nous avons, dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, annoncé très clairement que nous voulions passer de 134 000 à 230 000 bénéficiaires par an à l'horizon du quinquennat. Nous partageons donc le même objectif. La question est de savoir à quelle vitesse le dispositif peut évoluer.
Pour les entreprises adaptées, j'ai signé un accord en juillet dernier. Nous avons déjà discuté des moyens à la fois d'être plus productif, de flécher davantage vers l'emploi ordinaire et d'augmenter le nombre d'aides au poste. En ce qui concerne l'IAE, nous commençons cette discussion mais nous n'avons pas encore le plan d'action qui permettra d'atteindre les 230 000 bénéficiaires. Nous avons prévu 5 000 ETP de plus, ce qui signifie 10 000 bénéficiaires dès cette année. Les échanges que j'ai avec les représentants de ce secteur me conduisent à penser qu'il ne peut aller plus vite en conduisant en même temps la réforme visant à l'amplification du dispositif. Ce que nous recherchons, c'est un accord à long terme avec le secteur.
Je rappelle par ailleurs que la progression du nombre de bénéficiaires n'est pas directement corrélée au nombre d'aides au poste en raison des effets d'échelle.
C'est un plan sur quatre ans que je veux signer avec le secteur pour assurer ce développement. C'est un élément essentiel de notre lutte contre le chômage et pour l'accès des plus vulnérables à l'emploi.