Ces amendements tendent vers le même objectif. Seul le montant de crédits prévu dans chacun varie. Il faut maintenir les moyens des maisons de l'emploi pour leur permettre d'accomplir leurs missions.
Prenons l'exemple de l'accompagnement renforcé des personnes très éloignées de l'emploi. Chaque année, 100 000 personnes bénéficient de ce programme développé par les maisons de l'emploi. Dans la Manche, 600 personnes ont retrouvé un emploi, soit 600 familles concernées ! Le bénéfice d'une telle mesure est bien supérieur à celui que vous pourriez retirer d'une réduction des crédits.
Le développement des clauses sociales d'insertion dans les marchés publics est une autre mission, tout aussi essentielle. Ainsi, la maison de l'emploi de Mulhouse a permis, en dix ans, que près d'un million d'heures d'insertion soient effectuées dans le cadre de marchés publics.
Cette approche économique des emplois aidés est très efficace mais ces missions se trouvent aujourd'hui menacées.
L'emploi transfrontalier est une autre mission menacée. Un salon d'information sur l'emploi, Warum nicht ? , qui s'est tenu dans ma circonscription, a permis d'identifier 5 000 offres d'emploi, jusque sur le territoire allemand. Des études ont été engagées entre la France et l'Allemagne autour de l'apprentissage.
Pour ce qui est de la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences, permettez-moi de vous mettre face à vos contradictions. En quatre ans, nous avons financé la formation de 150 chargés de mission GPTEC. Que décider aujourd'hui ? Faut-il les licencier après les avoir formés ?
En dix ans, les crédits des maisons de l'emploi ont baissé de 85,9 % et la moitié des maisons de l'emploi ont été fermées. Seules les plus performantes ont aujourd'hui survécu. Nous devons les défendre en leur permettant de poursuivre leurs missions.
J'ai ainsi présenté ces trois amendements qui tendent à maintenir les crédits, mais à des montants différents – 11,5 millions, 10 millions, 8 millions, voire 7 millions, si on ne peut vraiment pas faire mieux.