Et puis il y a eu le problème des zones tendues. Je connais très bien la situation. Dans ma ville de Saint-Denis, il y avait 86 000 habitants en 1999, 112 000 aujourd'hui. Une telle croissance démographique nécessite la construction, chaque année, de quelque 2 000 logements et d'une école – sans parler des crèches et du reste – , et cela coûte 1 million d'euros par classe.
Dès lors qu'on supprime l'aide aux maires bâtisseurs – ainsi que celles qui existaient avant, entre autres une partie du Fonds d'aménagement urbain – , on ne fait pas disparaître toute solution aux problèmes d'investissement induits par cette croissance démographique, mais c'est tout de même la disparition d'une incitation. Aujourd'hui, le principal obstacle à la production de logements, c'est la capacité des communes à accompagner la croissance démographique en équipements publics. Il s'agit là d'un élément qui vient s'ajouter au reste pour dissuader de construire des logements.