Permettez-moi de donner à nos collègues de la majorité l'exemple d'un fonctionnement tout à fait différent. Je suis conseillère départementale dans le Jura, où nous allons examiner lundi la décision modificative n° 2, soit l'équivalent du PLFR pour le département. Certes, les enjeux financiers ne sont que de 3,8 millions d'euros, ce qui est une goutte d'eau pour le budget de l'État, mais nous avons respecté les délais de convocation et le travail de toutes les commissions. Nous ferons les choses dans les règles, car le Gouvernement impose aux collectivités de respecter ces règles, en choisissant, pour sa part, de s'en exonérer.
Comme l'ont dit mes collègues, nous sommes au beau milieu de l'examen du PLF 2019, en commission comme en séance. Et voici qu'on nous soumet le PLFR. Pour Mme Peyrol, c'est « Circulez, il n'y a rien à voir » ! Il est d'ailleurs si mince que nous ne serions pas concernés. Mais s'il est si insignifiant, il ne fallait pas en faire !
Il est inadmissible de penser que nous n'avons même pas vingt-quatre heures pour examiner ce PLFR, alors que nous disposons d'une semaine pour les décrets d'avance. Je considère que nous sommes en pleine dérive totalitaire, entraînés par une majorité irresponsable et caporalisée.