Nous maintenons notre amendement. J'entends vos propos, madame de Montchalin, mais il faut arrêter de comparer le secteur public avec les start-up. Cette comparaison est mauvaise. Peut-être les start-up ont-elles un rôle à jouer dans l'économie de marché – encore faudrait-il me le prouver car je suis un peu dubitatif quant à leur apport, mais enfin, pourquoi pas, je suis prêt à en débattre –, mais arrêtons de parler de start-up nation ! La recherche publique doit justement être conduite de façon à ne pas répondre aux seules demandes du marché : il faut faire de la recherche pure, laquelle pourra ensuite, très certainement, servir aussi des intérêts privés.
Je constate que, parallèlement à l'augmentation du CIR – dont le montant s'élevait, au départ, à 2,8 milliards d'euros –, la recherche publique pâtit de plus en plus d'un manque de fonds. Je ne dis pas que ce sont des vases communicants, mais ce n'est pas un hasard si on a décidé de financer la recherche par ce moyen alors que, comme je l'ai montré avec l'exemple de Sanofi, c'est loin d'être toujours profitable à la recherche française.