On pourrait se demander ce que fait un tel article au sein d'un projet de loi de finances : il s'agit en réalité d'un article miroir de l'article 44 du PLFSS, qui a procédé à une revalorisation maîtrisée similaire des prestations sociales.
Il me paraît important de replacer ces mesures de moindre revalorisation dans un contexte plus général de réforme des aides en faveur du logement. Pour la prime d'activité et l'AAH, l'effet sera plus que compensé par les mesures exceptionnelles déjà prises ou annoncées. La revalorisation exceptionnelle de la prime d'activité, amorcée en 2018, sera reconduite en 2019, ce qui représente un effort budgétaire de 6 milliards d'euros, et elle se poursuivra en 2020 et 2021. Quant à l'AAH, elle fera l'objet de hausses successives qui porteront son montant à 860 euros en novembre 2019, pour un coût de 500 millions d'euros, et à 900 euros en novembre 2020.
Pour toutes ces raisons, j'émettrai un avis défavorable à tous les amendements déposés à l'article 65.