Nous sommes pressés par le temps mais je tiens tout de même à rappeler la philosophie de notre politique en matière sociale. Nous voulons sortir d'une logique monétaire universelle pour aller vers une logique de services.
Prenons les 2 milliards d'euros que nous consacrons au crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile, qui était auparavant une réduction d'impôt. Si une heure de service à domicile coûte à une personne retraitée 15 euros au lieu de 30 euros avec les charges, elle retrouve les 15 euros que lui aurait procurés une revalorisation indexée sur l'inflation. Ajoutez-y l'aide à la complémentaire santé – 600 euros pour un couple de retraités modestes –, les 400 millions d'euros pour les hôpitaux de proximité, la valeur que constituent pour les familles le dédoublement des classes, les cours de musique à l'école, l'aide aux devoirs, l'accès à la crèche ou encore l'aide aux familles monoparentales, avec 140 euros supplémentaires par mois. Le pouvoir d'achat ne se réduit pas à une question de revenus : il est fonction des moyens dont on dispose et de l'accès à des services publics de qualité. Nous avons fait le choix de sortir d'une logique universelle et de privilégier une logique d'investissement dans les services qui répondent aux besoins quotidiens des retraités, des familles, de ceux qui cherchent un emploi...