Je pense, monsieur le rapporteur, que vous vous trompez. Il ne s'agit nullement pour nous de stigmatiser les forces de l'ordre mais de lutter contre la stigmatisation dont font l'objet certaines personnes en raison de leur couleur de peau ou de leur origine réelle ou supposée. L'État a déjà été condamné pour contrôle au faciès et de nombreuses enquêtes, menées notamment par des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ont mis en évidence qu'il s'agissait d'une réalité statistique. Les expérimentations menées dans d'autres pays montrent que le récépissé améliore les relations entre la police et la population et facilite même le travail des forces de l'ordre.
Ne doutez pas de notre détermination à défendre cette mesure, qui nous semble reposer sur un bon sens républicain de base.