Madame la ministre, je salue, après ma collègue Justine Benin, votre arrivée rapide dans les territoires dévastés par les ouragans.
Vous savez que les territoires d'outre-mer éprouvent de la méfiance à l'égard de l'organisation des Assises. En 2009, les états généraux ont abouti à des conclusions très claires. Souvenons-nous, par exemple, de la préconisation consistant à donner, à compétences égales, la priorité à l'embauche ou à la mutation d'un candidat ultra-marin pour un poste outre-mer dans la fonction publique d'État. Nos populations ont besoin de confiance ; or certaines décisions sapent cette confiance. Ainsi, à la Guadeloupe, alors qu'il y a eu changement massif des fonctionnaires à la tête des services de l'État, aucun ultra-marin n'a été nommé.
Je suis content que cette délégation aux outre-mer soit composée pour moitié par des collègues de l'Hexagone. Cela leur permet de mieux comprendre les réalités que nous vivons. La vérité, c'est que nous avons besoin d'égalité. L'expression d'« égalité réelle » n'a pas de sens. L'égalité est une équation : soit elle existe, soit elle n'existe pas. Nous attendons que les Assises soient l'occasion de parler de l'égalité entre nous et nos concitoyens de l'Hexagone.
Je terminerai par la situation à Saint-Martin. Des Saint-Martinois sont logés en Guadeloupe dans des infrastructures provisoires comme les gymnases ou l'École de la deuxième chance. Des mesures sont-elles prévues pour leur offrir un meilleur accueil, y compris en métropole ?