Monsieur le ministre, ma première question concerne les négociations de fin d'année. Nous nous retrouverons sans doute à Bruxelles avec les marins-pêcheurs au mois de décembre. Comment se présentent-elles ? Ne serait-il pas possible de plaider enfin pour une vision pluriannuelle et non annuelle ? Les marins-pêcheurs parlent de la « roulette bruxelloise » puisque chaque année leur activité et leur chiffre d'affaires dépendent des décisions prises au mois de décembre à Bruxelles. Ils réclament, à juste titre, des perspectives pluriannuelles pour ce qui concerne les totaux admissibles de capture (TAC).
Ma deuxième question a trait au renouvellement des navires. Je vous trouve très optimiste, sachant qu'avec cinquante navires par an, il va falloir au moins une centaine d'années pour renouveler la flotte de pêche française qui vieillit terriblement. Cela entraîne de mauvaises conditions de pêche pour les marins-pêcheurs à bord des navires qui consomment beaucoup trop de carburant. Il est donc urgent de donner un coup d'accélérateur pour que la flotte de pêche soit vraiment renouvelée.
Par ailleurs, je suis très inquiet par le rachat de permis d'exploiter et de bateaux par des flottes de pêche étrangères. On le voit partout sur le littoral français ; nous sommes en train de perdre une partie de notre capacité de pêcher. Quelles réponses pouvez-vous apporter à ces deux problèmes ?
Le programme du FEAMP est pratiquement à mi-parcours. Or on sait très bien que très peu de ses crédits ont été consommés.
Enfin, le Brexit inquiète fortement nos marins-pêcheurs. Il faut savoir que 85 % des zones de pêche des marins-pêcheurs de Boulogne-sur-Mer et d'Étaples-sur-Mer font partie des eaux britanniques. Pouvez-vous faire le point sur les négociations qui concernent le Brexit et la pêche ?