Je voudrais mettre tout de suite à l'aise les administrateurs de l'Assemblée, qui ne sont pas en cause : ils sont eux-mêmes pris dans le cyclone infernal du rythme qui nous est imposé à tous. Or, il n'y a que vingt-quatre heures dans une journée. C'est bien l'organisation politique de nos travaux qui est en cause. Je me suis adressé à la présidente de la commission des lois – pas encore au président de l'Assemblée ni à la présidente de la séance, puisque je viens seulement d'apprendre que nos amendements étaient jugés irrecevables. Nous nageons dans un délire hallucinant : la disposition de 2008 que j'ai évoquée précédemment, qui avait été prévue pour éviter les censures du Conseil constitutionnel, a été intériorisée par l'Assemblée elle-même. Je ne comprends pas ce mode de fonctionnement antidémocratique, je tiens à le redire.
S'agissant du budget, vous avez répondu, madame la garde des sceaux, à toutes les interventions sur l'article et non au seul amendement de Mme Ménard, qui ne porte que sur la date. Vous savez aussi bien que moi que vous ne réussirez ni à construire ces 7 000 places de prison, ni à recruter tous les surveillants pénitentiaires que vous le souhaitez, puisque vous ne réussissez déjà pas à recruter toux ceux qu'il faudrait pour occuper les postes actuellement vacants.
Nous fonçons dans le mur à 120 kilomètres à l'heure…