Je soutiens ces amendements, qui visent tous à abonder la programmation budgétaire que vous avez prévue. Madame la ministre, je voudrais réagir à l'échange que nous avons eu précédemment. Loin de moi l'idée de créer une polémique sur la question des moyens : nous sommes là pour essayer d'améliorer la situation extrêmement dégradée de la justice de notre pays face à des menaces qui ont considérablement augmenté au cours des dernières années, et notamment depuis 2015 avec la montée du terrorisme.
Il faut changer de cadre de raisonnement. Tout à l'heure, M. Rebeyrotte a renvoyé à une période qui date de plus de dix ans. Pour ma part, je ne me sens pas comptable de cette période : je fais partie de ceux qui considèrent que nous n'en avons pas fait assez, pendant cette période, sur les questions régaliennes. Si nous en avions fait plus, d'ailleurs, nous serions peut-être encore là aujourd'hui – mais c'est un autre débat. C'est un débat du passé, et je m'étonne que les apôtres du nouveau monde renvoient en permanence à l'ancien.