Nous sommes là pour faire oeuvre collective face à de nouveaux périls, face à de nouvelles menaces, face à un constat de paupérisation de la justice.
Nous vous proposons d'aller plus loin. La méthode que vous avez adoptée est bonne et je l'approuve ; nous considérons néanmoins qu'au regard des menaces et de la situation extraordinairement dégradée, vous n'allez pas assez loin. Il faut changer de cadre de raisonnement. Il est plus pertinent de mesurer en pourcentage du PIB, de la richesse nationale, l'effort accompli en faveur de la justice et, plus globalement, en faveur de l'État qui protège, de l'État régalien. Celui-ci s'est vu, en cinquante ans, quels que soient les gouvernements, affaibli dans son dimensionnement par rapport à l'État-providence. C'est cela, l'enjeu : il faut raisonner différemment par rapport aux menaces.