En complément des propos de Xavier Breton, j'appelle l'attention de tous mes collègues sur le fait qu'un déménagement peut avoir des conséquences sur les conditions et les modalités d'exercice du droit de visite ou d'hébergement. L'évolution de ces conditions peut difficilement être soustraite à la compétence du juge et laissée à l'appréciation d'une CAF, qui n'aura pour seul outil que le fameux logiciel évoqué hier et ses barèmes, alors que la réalité, on le sait, est souvent un peu plus complexe. Il faut remettre l'homme au coeur de notre machine judiciaire, de manière à conserver un regard humain sur des situations en évolution. C'est particulièrement important pour les enfants qui déménagent, pour telle ou telle raison. Sans vouloir faire écho au mouvement en cours, on sait les difficultés économiques que connaît notre société. Pour accompagner les personnes, un regard humain, notamment celui du juge, est essentiel.