En complément des arguments excellemment présentés par notre collègue Xavier Breton, je souhaite appeler votre attention, madame la garde des sceaux, sur le fait que le critère du nombre des ordonnances de non-conciliation ne semble pas pertinent pour apprécier l'importance de la conciliation.
En effet, les statistiques du ministère de la justice font état, non pas du nombre d'ordonnances de non-conciliation, mais du nombre de cas dans lesquels le divorce n'est pas prononcé. Au désistement des parties proprement dit, soit 9 102 en 2014, il faudrait ajouter les cas de rejet de la demande, 1 868 cas en 2014 ; les cas de radiation, 6 025 en 2014 ; de caducité, 5 018 en 2014 ; et les autres décisions que le divorce ou la séparation de corps, 8 726 cas en 2014. Cela fait au total 30 739 cas en 2014, ce qui est loin d'être négligeable si l'on tient compte des problèmes financiers et familiaux engendrés par les divorces.
Je vous invite tous à voter pour la suppression de l'article 12.