J'ai du mal à comprendre en quoi cette réforme constitue un progrès. Vous voulez supprimer la phase dite « de tentative de conciliation » et l'ordonnance de conciliation au motif que les couples ne parviennent pas à se concilier alors qu'ils sont plongés dans une crise conjugale. Certes, mais je ne vois pas en quoi la procédure irait plus vite en remplaçant cette phase de tentative de conciliation par une audience permettant de déterminer des mesures provisoires.
Dans certains cas, et en particulier s'il y a des violences, il est extrêmement important de prendre rapidement des mesures provisoires, nous en sommes tous d'accord ; mais en quoi le fait que ces mesures pourront être prises dans le cadre d'une procédure ouverte par assignation accélérera-t-il les choses ? Si cela traîne, notamment dans certains départements, c'est parce qu'il n'y a pas assez de juges aux affaires familiales.