Quand on est en galère, que l'on cumule des créances de toutes sortes – par exemple parce que l'on s'est fait avoir par des boîtes de crédit, dans des conditions parfois peu conformes à l'éthique – , quand on en arrive à un tel degré d'exclusion, eh bien ! on met la tête dans le sac, comme on dit chez moi, c'est-à-dire que l'on n'est même plus en situation de démontrer sa bonne foi ; on n'ouvre plus son courrier, on s'enferme dans une spirale qui peut parfois être fatale.
Pourtant, dans des territoires qui comptent des villes moyennes, on a départementalisé les commissions de surendettement, celles qui permettaient, dans une relation personnelle, d'homme à homme, d'ouvrir le sac et de mettre sur la table ce que l'on gagnait, ce qu'on devait et à partir de là, de rechercher les moyens de s'en sortir en établissant un échéancier.
On a déjà déshumanisé cette procédure. Désormais, des gens, à Rouen, traitent à la chaîne et sans humanité les dossiers qui concernent la Normandie.