J'interviens maintenant, ce qui me permettra d'être beaucoup plus brève dimanche à vingt-trois heures trente.
Je souscris aux interrogations qui se sont exprimées. Vous avez raison, madame la rapporteure, de vouloir la diversité. La diversité dans une formation collégiale est la source de la qualité du jugement.
Je ne suis pas avocate, mais j'ai eu l'occasion de travailler avec des avocats au sein d'une chambre administrative. C'est passionnant. Mais la passerelle pour les avocats expérimentés n'existe pas. C'est impossible pour des raisons matérielles : il leur faut économiser pendant deux ans avant, le cas échéant, d'être acceptés en tant que magistrats. L'inverse n'est pas vrai. Lorsqu'on est magistrat, on devient avocat très facilement ; lorsqu'on est conseiller d'État, à la retraite, on devient avocat au Conseil d'État ou à la Cour de cassation.
Je crois qu'il y a là un enjeu : il faut absolument harmoniser les procédures d'intégration ; les professionnels du droit doivent être rassemblés. Dans l'intérêt de la magistrature, judiciaire comme administrative, il faut rendre réelle la passerelle pour les avocats, qui pourraient apporter une expertise tout à fait passionnante, notamment dans les chambres commerciales.