n'arrivent pas à trouver une forme d'accomplissement dans leur mission. Il s'agit pourtant des missions les plus importantes de la République.
Commençons par nous, les politiques : nous faisons ce que nous pouvons, nous consacrons beaucoup de temps à notre tâche et acceptons de nombreux sacrifices, mais nous n'avons aucun pouvoir. Les très hauts fonctionnaires, eux, en ont peut-être un peu trop ; en tout cas, ils ne passent jamais devant les urnes. Quant aux journalistes, ils bavardent beaucoup, mais cela a peu d'effet. Qu'en est-il des magistrats ? Lorsqu'on observe un tribunal de l'intérieur, on a l'impression que cela fonctionne bien. Pour ma part, le jour de la rentrée de la cour – je reviens sur ce qu'a dit M. Jumel – , je me sens bien. En revanche, lorsque l'on parle de la justice à l'extérieur, on ne rencontre que des gens mécontents : c'est trop long ; on n'y arrive pas.
Je ne parviens pas à comprendre pourquoi il y a cette forme de désenchantement au niveau de toutes les élites, …