Madame la ministre, tout cela n'est vraiment pas sérieux ! Pourquoi cet amendement arrive-t-il maintenant ? Quelle est l'urgence ? Pourquoi déposer un amendement visant à autoriser le Gouvernement à légiférer par ordonnance, plutôt qu'un projet de loi ? Peut-être est-ce parce que vous voulez décider seule avec qui vous travaillerez, qui participera aux travaux et quels parlementaires seront associés ? Il ne s'agit pourtant pas ici de n'importe quoi : il s'agit de la justice des mineurs. C'est d'une vision de la société que nous parlons – et dans des conditions assez insupportables, que vous nous aviez déjà imposées lors du débat sur les ordonnances réformant le code du travail.
Après un an et demi d'exercice du pouvoir, vous n'avez toujours pas compris que nous sommes en France et qu'on ne peut pas impunément brutaliser les institutions et le peuple français, ni, au détour d'un amendement budgétaire, augmenter les taxes sur le carburant au nom d'une prétendue transition écologique, alors qu'il ne s'agit que de combler le trou que vous avez créé dans les finances publiques en offrant aux plus fortunés la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune.